4 avantages et inconvénients au robot journalisme

par ‘Oct 3, 2018’Média

La semaine dernière nous vous parlions du robot journalisme et de l’avenir de la presse en ligne. Après avoir évoqué les champs d’action qu’ouvre un robot journaliste à la presse en ligne, nous allons voir que même si le robot journalisme offre des avantages non négligeables aux médias, il n’est pas pour autant irréprochable. Nous allons donc passer en revue 4 avantages et inconvénients au robot journalisme dans le secteur de la presse en ligne.

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4 avantages au robot journalisme :

 

  • Allier rapidité et efficacité :
    Si j’avais eu à ne citer qu’un seul avantage au robot journalisme, j’aurais choisi celui-ci sans la moindre hésitation. Effectivement, la robot rédaction permet une rapidité et une efficacité sans précédent. Un robot est capable de passer de la veille en passant par la rédaction des articles jusqu’à la diffusion : aucun humain ne peut arriver à la cheville d’un robot sur ce plan. Du reste, le robot Heliograf, le robot journaliste du Washington Post aurait permis de réaliser 850 contenus éditoriaux, dont 500 articles générant plus de 500 000 clics pendant des élections aux États-Unis.

 

  • Limiter les erreurs dans les articles :
    Outre le fait d’être rapide et efficace, le robot journalisme permet de limiter les erreurs dans les articles publiés. Même si généralement, les articles sont relus et éventuellement corrigés par les journalistes (humains cette fois-ci), il reste important de signaler que les erreurs si elles peuvent survenir sont beaucoup moins fréquentes. Effectivement comme nous l’avions déjà évoqué dans l’article « Robot journalisme, quel avenir pour la presse en ligne » le robot journalisme permet d’agréger de nombreuses sources d’information en un temps record. De plus, à l’inverse d’un journaliste, un robot n’a pas de capacité d’interprétation. Cette caractéristique peut donc être intéressante pour les nouvelles factuelles où seul un résultat chiffré compte (évènement sportif, prévision météo, etc.).

 

  • Permettre aux journalistes de se concentrer sur les sujets et articles de fond :
    Comme le robot journalisme se cantonne pour le moment aux actualités factuelles, cela libère du temps aux journalistes qui s’occupaient de ces sujets, pour leur permettre potentiellement de rédiger plus d’articles de fond avec une analyse approfondie du sujet. Ces articles étant généralement réservés aux abonnés payant un abonnement, les journalistes se concentrent et produisent plus d’articles apportant une valeur ajoutée importante aux lecteurs et par la même occasion à l’image journalistique des médias en ligne.

 

  • Permettre une gestion du temps et des équipes plus souple :
    Si la robot rédaction a un avantage, et non des moindres, il s’agit du temps gagné par les équipes de journalistes pour la rédaction voire même la diffusion des articles. Comme vous pouvez l’imaginer, cet avantage en amène un autre. Le robot journalisme peut soulager et diminuer intrinsèquement la pression exercée sur les journalistes notamment lors de la couverture de grands évènements occupant des équipes entières pendant toute une période. De fait, diminuer le facteur stress alors que le bien-être au travail est un élément important dans la vie professionnelle et personnelle peut aider à faire croitre l’engagement des journalistes auprès de la marque média et par la même occasion, de diminuer le turnover.
    Comme je le disais dans le point précédent, le gain de temps qu’apporte le robot journalisme permet aux équipes de journalistes de se concentrer sur d’autres sujets apportant plus de valeur ajoutée à la fois aux lecteurs, et à l’image de la marque. Si ces éléments s’avèrent mesurables, les journalistes peuvent aussi avoir le sentiment d’être « plus utiles ».

 

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4 inconvénients au robot journalisme :

 

Si le robot journalisme apporte son lot d’avantages, il va de soi qu’il y a également quelques contreparties à connaître.

  • Le risque de prolifération de fake news :
    Alors qu’aujourd’hui le phénomène de fakes news fait régulièrement la Une de la presse, ces fausses informations sont la plupart du temps rédigées et diffusées par des médias (spécialiste en la matière) aux motivations douteuses. Ce phénomène est devenu une priorité pour les GAFA sur lesquelles circulent en masse ces fausses informations. Cependant, nous ne pouvons pas ignorer que les fake news peuvent aussi être rédigées et diffusées par les robots journalistes. S’il y a peu d’exemple de fake news diffusées par des robots journalistes, c’est un risque à ne pas sous-estimer quand on sait que la célèbre étude « Digital News Reports » a mis en avant que 58 % des lecteurs interrogés se disent être préoccupés par les fake news (découvrez l’infographie : « La presse numérique à travers le monde en quelques chiffres »).Dire qu’il y a peu d’exemples de robots journalistes ayant propagé des fake news ne veut pas dire qu’il n’y en a aucun. Le dernier évènement en date, qui a fait un bruit retentissant est celui du robot Quakebot (spécialisé et conçu pour prévenir des tremblements de terre) qui a malencontreusement annoncé un séisme faisant état de plusieurs morts alors que le séisme était vieux de 92 ans. Pourtant la base de l’erreur semble être humaine, car une action humaine a causé le remplacement de la date de l’évènement de 1925 par 2025. Le robot n’étant pas en mesure de faire la différence entre le vrai du faux, a pris cette information et l’a diffusée. Si l’erreur ne vient visiblement pas du robot même s’il est tenu coupable de la diffusion, cet évènement montre que le robot journalisme nécessite une relecture humaine pour éviter ces problèmes. Comme les robots se contentent de lire, d’analyser et de compiler les données structurées de sources différentes, ils ne sont pas en mesure de détecter certaines failles qui seraient facile à détecter par un journaliste.

 

  • La déshumanisation de la rédaction :
    Même si le robot est capable de rédiger un article en quelques fractions de seconde, il n’est pour autant pas capable pour le moment d’écrire comme un journaliste. Je m’explique, tout élément de contexte perceptible par le cerveau humain ne l’est pas pour un robot. Par là, j’entends également le fait qu’un robot ne peut pas encore interpréter ni la tristesse ni la joie dans un texte ainsi que tout autre style littéraire qu’un journaliste sait transmettre immédiatement. Comme nous l’avons déjà évoqué, dans l’article « Robot journalisme, quel avenir pour la presse en ligne ? » le robot journalisme fait des miracles pour rédiger des contenus sur des éléments factuels, mais est beaucoup moins performant quand il s’agit de transmettre une émotion (du moins pour le moment).

 

  • La perte de l’identité éditoriale :
    La déshumanisation de la rédaction est susceptible d’avoir un impact direct sur l’identité éditoriale des médias en ligne. Effectivement, l’écriture d’un robot journaliste étant automatique et préalablement paramétrée, le robot écrit donc toujours de la même manière. Comme nous le disions ci-dessus, il est pour le moment compliqué pour un robot d’adopter les figures de style d’un journaliste. Les capacités et contraintes techniques de ces IAs sont communes à tous les médias souhaitant mettre en place ces nouveaux moyens d’automatisation. Il paraît donc évident que les robots journalistes conservent le même style de rédaction au cours du temps, ce qui peut donc entrainer à long terme une perte d’identité éditoriale normalement propre à chaque média.

 

 

 

  • Le taux d’acceptabilité de nouveaux outils :
    Le métier de journaliste a été bousculé par l’arrivée du web et continue parfois à en subir les conséquences. Quand certains y voient une opportunité, le web a rapidement été perçu comme une menace pour les médias en ligne et les robots journalistes ne devraient pas y faire exception. Effectivement, la crainte souvent provoquée par les nouveaux outils d’automatisation est souvent la peur pour le salarié et dans cet exemple le journaliste, d’être finalement remplacé par un robot. En effet, le robot journaliste est en mesure de faire la même chose, mais plus rapidement. Il s’agit d’une crainte compréhensible, mais qui s’avère souvent inexacte puisqu’en l’occurrence, le robot journalisme n’est pas capable de remplacer un journaliste, mais à l’inverse, de le soulager et l’assister dans son travail. Les journalistes devront donc faire avec les évolutions de leur métier en devenant progressivement les gestionnaires et principaux utilisateurs de ces outils.

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Le robot journalisme est un sujet brûlant. La possibilité de rédiger et publier des articles en quelques secondes en fait un outil redoutable, mais qu’en est-il de la personnalisation ? En effet, ces robots sont pour le moment de formidables outils pour la diffusion en masse des contenus éditoriaux, mais la tendance n’est-elle pas aujourd’hui à la personnalisation de l’information ? Il semble que pour en finir avec le phénomène de boulimie de l’information et la pression marketing constamment exercée sur les lecteurla personnalisation de vos communications est indispensable pour maintenir une relation saine et équilibrée avec vos lecteurs. Si vous cherchez un moyen rapide, efficace avec un retour sur investissement rapidement mesurable, je vous invite à commencer par personnaliser vos newsletters, mais si vous souhaitez en savoir plus avant de vous lancer, découvrez quels résultats Ouest-France et Publihebdos ont obtenus en quelques mois seulement suite à la personnalisation de leurs newsletters.

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Benjamin Carro

Chargé de WebMarketing, Mediego

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